Marie Cabanas-Laïlle – écrivaine de Lamanère

« LAMANERE… avant que ne descende l’ombre » est le premier ouvrage écrit sur Lamanère en 1985 par Marie Cabanas Laïlle.

Marie est originaire de Lamanère, village catalan, le plus au sud de la France continentale, situé à 60 km de Perpignan… Elle retrace à travers ses contes (Contes de mamie ; Joanet le petit catalan du Vallespir), ses historiettes (les ramiers de la Serra Alta), ses romans policiers (le crime de Lamanère) et tous ses ouvrages, la vie quotidienne des lamanérois. Marie nous étonne avec « En un mot… comme en cent », véritable « barreja » de mots français et catalans classés par lettres alphabétiques. Toutefois ses livres ont le mérite de sauvegarder la mémoire du village afin disait-elle que « nous puissions mieux le connaître et mieux l’aimer ».

Dans son essai « De la Barretina au bonnet phrygien » c’est avec l’aide d’un petit lutin du nom d’Escoltallufas qu’elle nous fait revivre les difficultés, les souffrances et les problèmes de ce petit village de 293 habitants (recensement de 1793) Avec « L’aiguat de 1940 » elle rappelle qu’il y a déjà 80 ans que les rivières du Vallespir et du Conflent grondaient et ont semé la terreur dans le département. Bien que la situation à Lamanère soit moins catastrophique que dans la plaine, le village restera isolé pendant plusieurs jours; des maisons, un pont, la route, des chemins sont détruits et emportés par des glissements de terrain et des pluies torrentielles … il n’y a plus d’électricité ni de transport …

Enfin Marie n’oublie pas ses racines… Pour son père Jean Cabanas, sa mère Pauline, et tous les espadrilleurs lamanérois, elle écrira « De toile et de chanvre » … Toutes ces pages nous racontent l’histoire de 8 hommes, suivis bientôt par beaucoup d’autres qui pour simplement survivre dans ce petit village isolé ont créé en 1922 « L’Union Ouvrière de société de production et de consommation », petite entreprise d’espadrilles qui ne fermera ses portes qu’en 1983.

Tous les livres de Marie Cabanas Laïlle étaient vendus au profit de l’Association Sauvegarde et Renouveau de Lamanère qui a vu le jour en 1985. Le but initial de l’ASRL était d’empêcher la colonie des sœurs du Plaçot de tomber en ruine mais aussi d’y créer un centre d’accueil et ainsi d’animer et de faire vivre Lamanère. En 2000 l’association fut contrainte d’arrêter la tâche qu’elle essayait de mener à bien. Aujourd’hui, Marie serait surement heureuse qu’une association « Le plaçot au cœur » se propose de reprendre le défi, à savoir : Réhabiliter le bâtiment communal le plaçot, ancienne colonie des sœurs St Vincent de Paul et patrimoine historique de notre commune, afin d’aider à redonner vie à ce village « poble molt petit i molt bonic … »

En hommage à Marie Cabanas Laïlle.

Marie-Rose Douarche

Un commentaire

  1. Bonjour,
    Je suis très intéressée bcp des livres de Marie Cabanas-Laîlle.
    Serait il possible la vente des livres ?
    Cordialement
    Mme Renart Sylvie

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